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Marie-Josée and Mike
Nous nous sommes rencontrés une journée bien spéciale : entre le premier anniversaire de la tragédie du 11 septembre et un vendredi 13, soit le 12 septembre 2002.
Marie-Josée
« Je m’envolais pour Londres en Angleterre pour aller visiter ma copine Suzie et sa famille. Ma première idée était d’aller leur rendre visite au mois de mai suivant, mais lorsqu’elle m’a annoncé qu’il était possible qu’ils reviennent vivre au Canada à Noël, j’ai décidé de devancer mon voyage.
Le siège qu’on m’avait assigné à l’avance était du côté de l’allée. Je suis donc arrivée beaucoup plus tôt pour essayer de le changer pour avoir un hublot. Pas de chance de ce côté-là! Il n’y en avait aucun de libre et je devais donc garder le siège qui m’avait été assigné préalablement.
Quand je suis arrivée dans l’avion, je me suis installée avec un livre, mais à vrai dire, je ne lisais pas... Je gardais un oeil sur les passagers et je me demandais à moi-même si j’aimerais les avoir comme voisins pour les 6 prochaines heures. « Pas celle-là, elle doit sentir le parfum à plein nez» « j’espère que c’est pas ce gros-là »... « Ouin, beau bonhomme, celui-là je l’haïrais pas… » Et, à ma surprise, il s’étire poliment et met son livre sur le siège à côté de moi. Je suis toute énervée. Je me lève pour le laisser passer... il doit mettre son bagage dans le compartiment supérieur. Comme il s’avance pour s’asseoir, il me demande si j’aimerais m’asseoir près du hublot... Si j’aimerais m’asseoir près du hublot?!? J’adorerais m’asseoir près du hublot! C’est tout se qu’il me fallait pour tomber en amour.
Nous nous présentons. Mike… j’aime bien ce nom… »
Mike
« Je devais assister à la Coupe Ryder en septembre 2001 avec Leon, un ami, mais à cause de l’incident du 11 septembre, l’événement avait été annulé et remis à l’année suivante. Mon vol d’Ottawa s’arrêtait à Montréal. Je m’étais assuré d’avoir des bouchons pour les oreilles, pensant que j’allais dormir durant presque tout le vol outremer. Lors de l’embarquement, je me trouve à m’asseoir à côté d’une jolie demoiselle qui a un nom si difficile à retenir que je dois me le répéter constamment. Marie-Josée… La majorité des anglophones et Hollandais le savent, c’est un nom particulièrement difficile à retenir... et à prononcer. Je lui offre le siège près du hublot. Elle est très reconnaissante. Je me présente et nous entamons la conversation. Dans un avion, il est difficile de ce faire une idée de ce dont la personne que l’on rencontre a l’air, parce qu’on ne la voit que de profil. Plus tard pendant le vol, j’ai eu la chance d’avoir un meilleur aperçu quand elle est allée aux toilettes. Je n’étais pas déçu! »
Nous avons parlé de tout et de rien : de musique, de nos plans de voyage, de nos animaux de compagnie...
« Après le souper et le film, je me suis endormie en me demandant comment je pourrais lui laisser mon numéro de téléphone sans avoir l’air désespérée. À mon réveil, il a glissé sa carte d’affaire sur ma tablette en me disant qu’il aimerait que je l’appelle lorsque je visiterai Ottawa pour qu’on placote de notre voyage... Je lui réponds que ne n’ai pas d’occasions de visiter Ottawa et qu’il devrait me lâcher un coup de fil en lui donnant ma carte. »
La discussion va de plus belle, entremêlée de rires.
À l’arrivée, l’attente pour les douanes a duré une bonne heure, mais ce n’était pas si pire que ça puisque nous nous entendions à merveille. Une fois les douanes passées, Mike retrouve son ami qui l’attendait. Suzie, elle, avait envoyé une voiture de taxi pour me conduire chez elle. Nous avons donc cherché quelqu’un qui aurait un carton sur lequel serait inscrit mon nom, mais pas de chance... Comme Leon devait se rendre au travail, Mike et lui devaient quitter. Nous nous sommes fait nos au revoirs avec des becs à la québécoise... sur les
joues.
Nos plans de vacances ne concordaient pas et nous ne nous sommes pas vus en
Angleterre.
Une fois de retour au Canada, nous nous sommes rencontrés pour notre premier
rendez-vous…
Six semaines après une première rencontre, il est difficile de se remémorer le visage de quelqu’un... Lorsque nous nous sommes revus, disons que nous n’étions pas déçus!
Nous nous sommes finallement revus 6 semaines plus tard à Montréal... puis à Merrickville… et encore à Montréal… et ensuite à Merrickville
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